La tendance est au « consommer responsable et local », et c’est tant mieux ! Aujourd’hui, force est de constater que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à privilégier les circuits courts, une nouvelle économie circulaire et solidaire, justement pour consommer local et réduire leur empreinte écologique. Le point sur le sujet dans cet article.
Tous locavores ?
Ce serait une bonne chose. Mais que veut dire locavore ? C’est tout simplement la combinaison de « loca » (pour local) et du latin « vore », qui veut dire manger. Le terme locavore renvoie aux personnes qui consomment de la nourriture produite au niveau local, dans un rayon de 100 à 250 kilomètres maximum autour de leur lieu de résidence. Le « locavorisme », si l’on peut oser cette appellation, n’a rien de nouveau. A noter que des entreprises, à l’image de Nation Literie, font aussi appel aux circuits cours pour obtenir leur matière première. Si la tendance a surtout été mise en avant lors des confinements, il faut savoir qu’elle était déjà bien ancrée chez beaucoup de Français : l’impact économique des circuits courts est passé de 10 % en 2010 à plus de 20 % aujourd’hui, selon les données publiées par l’Insee. Selon certaines projections, il atteindrait 30 % à l’horizon 2025.
Qu’est-ce qu’un circuit court ?
Pour qu’une vente soit considérée comme « circuit court », il faut impérativement ne dépasser un intermédiaire entre le producteur et le consommateur final. Autrement dit, sont considérés circuits courts :
- Les ventes à la ferme ;
- Les ventes dans les magasins ou les coopératives de producteurs ;
- Les ventes dans les AMAP (associations qui permettent aux consommateurs de se faire approvisionner par des producteurs tout au long de l’année en produits de saison, bios et locaux).
Pour l’Inra (l’Institut national de la recherche agronomique), les ventes ayant deux intermédiaires entre le producteur et le consommateur final peuvent aussi être considérées comme des circuits courts. Néanmoins, il ne faut pas que la distance qui sépare le producteur et le consommateur dépasse les 160 km.
Un succès qui ne se dément pas
Le succès des circuits courts est indéniable, mais comment l’expliquer ? Peut-être par le souci des consommateurs de connaître la provenance de ce qu’ils mettent dans leur assiette. De plus, acheter directement auprès du producteur équivaut à consommer des produits de saison et de qualité, mais aussi à contribuer à une économie solidaire, responsable. Quel que soit le type de vente (à la ferme, au magasin, dans les coopératives…), les producteurs sont toujours payés au juste prix pour leurs produits. Ce qui nous amène à la question des prix : sont-ils plus cher ou moins cher dans les circuits courts ?
Généralement, ils sont un peu plus chers que ceux pratiqués en grande surface, et on va vous expliquer pourquoi. La vente directe implique un certain nombre d’opérations dont doit s’occuper le producteur, allant de la gestion des commandes à l’accueil des clients à la ferme ou au magasin, en passant par le tir, le calibrage, l’emballage ou encore le transport vers les lieux de distribution, le cas échéant. Tout cela a évidemment un coût, sans oublier les autres frais tels que les salaires des employés et les investissements. Si les autres circuits de distribution sont en mesure de proposer le produit moins cher, c’est parce qu’ils peuvent en commander de grosses quantités, et donc, négocier les prix. Ce n’est pas le cas du producteur, qui ne peut naturellement produire plus que son exploitation permet.