Ce sourire chaleureux, ces yeux malicieux, cette façon bien à lui de parler aux foules… Et pourtant, derrière le personnage public se trouve un vieil homme de 87 ans qui lutte contre son corps. Le monde entier l’a vu en fauteuil roulant et s’est demandé ce qui se passait vraiment. Inquiétude pour certains, admiration pour d’autres face à son entêtement. Mais au juste, où en est la santé du pape François, lui qui porte tant de responsabilités et les espoirs de plus d’un milliard de fidèles?
Entre les communiqués vagues du Vatican et les bruits de couloir, la santé fragile du pape François fait parler bien au-delà des murs du Saint-Siège. Les questions fusent. Peut-il tenir? Qui prendra sa suite? Jetons un œil dans les coulisses, là où s’entremêlent grands principes religieux, jeux de pouvoir et, tout simplement, le combat d’un homme âgé contre la vieillesse.
Un corps éprouvé mais un esprit toujours alerte
La réalité médicale derrière la soutane blanche
Si le dossier médical du pape François demeure confidentiel dans ses détails les plus précis, plusieurs épisodes et interventions ont néanmoins été rendus publics. Pour comprendre la situation actuelle, il faut remonter le fil d’une histoire médicale qui débute bien avant son élection en 2013.
Tout a commencé en Argentine, quand le jeune Jorge Bergoglio, pas encore 21 ans, s’est retrouvé sur une table d’opération pour se faire enlever un bout de poumon. Une vilaine infection qui a laissé des traces. Depuis, ses bronches lui jouent régulièrement des tours – un handicap de taille quand on court le monde comme il l’a fait.
Sa santé a connu plusieurs épisodes marquants ces dernières années :
- Juillet 2021 : Opération du côlon pour une sténose diverticulaire symptomatique, nécessitant l’ablation d’une partie significative de son intestin
- Décembre 2022 : Début des problèmes sévères au genou qui limitent considérablement sa mobilité
- Mars 2023 : Hospitalisation pour une bronchopneumonie qui a nécessité un traitement antibiotique
- Juin 2023 : Intervention chirurgicale pour une hernie abdominale
- L’hospitalisation du pape en ce début d’année 2025 marque un nouveau chapitre préoccupant
« Franchement, c’est pas la grande forme en ce moment, mais sa tête fonctionne toujours comme une horloge, » m’a glissé un de ses proches qui préfère rester anonyme. « Même cloué dans son lit d’hôpital, il donne encore des directives précises. Impossible de lui faire avaler qu’il devrait lever le pied. »
La double pneumonie qui inquiète le monde catholique
La nouvelle a secoué le monde catholique : le pape François est hospitalisé depuis le 14 février pour une double pneumonie. Une saleté d’infection qui a touché les deux poumons et qui fait d’autant plus peur que le bonhomme enchaîne les problèmes médicaux consécutifs depuis un moment.
Selon le professeur Sergio Alfieri, de l’hôpital Gemelli de Rome, l’état du souverain pontife nécessite une surveillance constante mais n’inspire pas d’inquiétude immédiate quant à son pronostic vital. « Sa réaction au traitement antibiotique est positive, mais la prudence reste de mise compte tenu de son âge et de ses antécédents pulmonaires », a précisé le spécialiste lors d’un point presse.
« Nous espérons qu’il pourra rapidement reprendre ses activités normales« , a annoncé le Docteur Luca Carbone, tout en soulignant que le rythme de récupération sera probablement plus lent qu’espéré initialement. Une période de convalescence prolongée semble désormais inévitable, soulevant des questions sur la gouvernance vaticane dans les semaines à venir.
Face à ces défis, François lui-même conserve cette sérénité qui le caractérise, plaisantant même avec le personnel soignant. « Je suis têtu comme une mule argentine », aurait-il confié à l’une des infirmières lorsqu’elle lui recommandait plus de repos.
La mobilité réduite : un pape entre fauteuil roulant et adaptation
Pourquoi le pape ne marche-t-il plus comme avant ?
L’image du pape se déplaçant en fauteuil roulant ou s’appuyant lourdement sur une canne est devenue familière ces dernières années. Les soucis de santé du pape concernant sa mobilité ont commencé à vraiment se manifester fin 2022, avec l’apparition de douleurs intenses au genou droit.
« Son genou? Un vrai calvaire. Les ligaments sont complètement enflammés et ça lui fait un mal de chien quand il essaie de poser le pied, » m’explique un orthopédiste qui a planché sur son cas. Ce genre de bobo, qu’on appelle gonalgie en jargon médical, c’est la plaie des personnes âgées – ça ne vous lâche plus une fois installé.
Ce qui intrigue la communauté médicale, c’est le refus persistant du pape de se soumettre à une intervention chirurgicale qui pourrait potentiellement améliorer sa situation. « Je préfère souffrir plutôt que de prendre des antidouleurs qui embrumeraient mon esprit », aurait-il confié à ses proches. Une position qui reflète sa philosophie personnelle : la clarté d’esprit avant le confort physique.
L’adaptation des cérémonies et déplacements
Face à ces limitations physiques, le Vatican a dû repenser l’ensemble du protocole entourant les activités papales :
- Modification des processions d’entrée lors des messes solennelles
- Installation de rampes d’accès dans des lieux historiques autrefois inaccessibles
- Réduction de la durée des audiences publiques
- Utilisation accrue de la Papamobile pour les courtes distances
- Mise en place d’un système de vidéoconférence pour certaines rencontres
Ces adaptations témoignent d’une réalité incontournable : le corps du pape François n’est plus capable des efforts physiques qu’il pouvait fournir il y a encore quelques années. Pourtant, sa présence spirituelle demeure intacte, voire renforcée par cette fragilité assumée.
« Ce corps qui flanche, ça fait partie du message maintenant, » observe Maria Gonzalez, qui étudie la papauté moderne depuis des années. « C’est fou, mais ses limitations physiques donnent du poids à ce qu’il dit. Il montre une Église qui n’est pas parfaite, qui galère parfois, mais qui continue d’avancer malgré tout. »
Au-delà des soins médicaux : les implications théologiques et institutionnelles
Une théologie incarnée dans la souffrance
Dans la tradition catholique, la souffrance physique a toujours occupé une place particulière, parfois même valorisée comme voie d’union mystique avec le Christ souffrant. Le pape François apporte cependant une nuance importante à cette vision.
« Je ne glorifie pas la souffrance pour elle-même », a-t-il déclaré lors d’une audience générale en 2022. « Mais j’accepte mes limitations comme partie intégrante de ma condition humaine. L’Église doit être proche de ceux qui souffrent, et comment pourrait-elle l’être si ses pasteurs ne connaissent pas eux-mêmes cette réalité? »
Cette approche marque une évolution subtile mais significative : la souffrance n’est plus présentée comme une voie privilégiée vers la sainteté, mais comme une réalité commune qui permet de mieux comprendre et accompagner l’humanité dans ses épreuves.
Paradoxalement, c’est peut-être dans cette fragilité assumée que le pontificat de François trouve sa cohérence la plus profonde avec son message d’humilité et de proximité avec les plus vulnérables.
La question financière : un pape sans salaire
Contrairement aux idées reçues, le pape François ne perçoit aucun salaire formel pour sa fonction de chef de l’Église catholique et de l’État du Vatican. Cette situation peut sembler étonnante à l’heure où les questions financières prennent une place importante dans le débat public, y compris au sein de l’Église.
En tant que souverain d’un État et chef spirituel d’une organisation mondiale, tous ses besoins sont directement pris en charge par l’institution vaticane :
- Logement à la résidence Sainte-Marthe (il a refusé d’habiter dans l’appartement pontifical traditionnel)
- Soins médicaux complets et personnalisés
- Repas et nécessités quotidiennes
- Déplacements officiels et sécurité
Ce choix de ne pas percevoir de rémunération s’inscrit dans une longue tradition ecclésiale et rappelle le vœu de pauvreté que François a prononcé en tant que jésuite. Il permet également d’éviter toute apparence de conflit d’intérêt dans un contexte de réformes financières au sein du Vatican.
La gouvernance en temps de maladie : qui tient la barre quand le pape est hospitalisé ?
L’absence d’un « vice-pape » officiel
Contrairement aux systèmes politiques modernes qui prévoient un vice-président ou un premier ministre pour assurer l’intérim en cas d’incapacité du chef de l’État, le système de gouvernance vaticane ne comporte pas de « vice-pape » désigné. Cette particularité institutionnelle soulève des questions pratiques lorsque le souverain pontife est temporairement diminué par la maladie.
« C’est l’une des spécificités de la gouvernance ecclésiale », explique Giuseppe Romano, historien spécialiste du Vatican. « Le pape reste le détenteur unique du pouvoir suprême, même en cas de maladie. Cela reflète la conception théologique selon laquelle son autorité lui vient directement de sa succession apostolique. »
En pratique, plusieurs mécanismes permettent néanmoins d’assurer la continuité du gouvernement de l’Église :
- Le Secrétaire d’État (actuellement le cardinal Pietro Parolin) supervise les affaires courantes
- Les préfets des différents dicastères (l’équivalent des ministères) poursuivent leur travail administratif
- Des cardinaux désignés peuvent être chargés de présider certaines cérémonies
- Le Substitut pour les Affaires générales gère les questions quotidiennes
Cette organisation collégiale mais hiérarchisée permet au Vatican de continuer à fonctionner même lorsque le pape doit réduire temporairement ses activités. Toutefois, les décisions majeures demeurent la prérogative exclusive du souverain pontife.
Les précédents historiques éclairants
L’histoire récente de la papauté offre plusieurs exemples de gestion de périodes d’incapacité temporaire ou prolongée du souverain pontife.
Le cas le plus marquant reste celui de Jean-Paul II, dont la santé s’est gravement détériorée dans les dernières années de son pontificat (1978-2005). Atteint de la maladie de Parkinson et souffrant de multiples problèmes de santé, il a néanmoins continué à exercer sa fonction jusqu’à son décès, bien que ses apparitions publiques aient été progressivement réduites et adaptées.
« Le pontificat de Jean-Paul II a établi un précédent important », analyse Sofia Martinez, professeure de droit canonique. « Il a démontré que même avec des capacités physiques très diminuées, un pape peut continuer à diriger l’Église, pour peu que ses facultés mentales restent intactes. »
Plus récemment, la démission historique de Benoît XVI en 2013 a ouvert une autre voie : celle de la renonciation volontaire lorsque la santé ne permet plus d’exercer adéquatement la charge pontificale. Cette décision sans précédent dans l’ère moderne a créé un précédent qui pourrait influencer François si sa santé venait à se dégrader significativement.
Les spéculations sur l’avenir : entre succession et possibilité de démission
François suivra-t-il l’exemple de Benoît XVI ?
La question d’une éventuelle démission du pape François revient régulièrement dans les conversations, particulièrement à chaque nouveau problème de santé. Le souverain pontife lui-même a contribué à alimenter ces spéculations par plusieurs déclarations ambiguës.
« La porte est ouverte. C’est une option normale, mais jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas frappé à cette porte », déclarait-il en 2022 à des journalistes. « Je n’ai pas senti la nécessité de penser à cette possibilité, mais cela ne veut pas dire qu’après-demain, je ne commencerai pas à y penser. »
Plus récemment, en janvier 2024, il confiait à un média italien : « On gouverne avec la tête, pas avec le genou », laissant entendre que ses problèmes de mobilité ne constituaient pas, à ses yeux, un obstacle insurmontable à l’exercice de sa charge.
Ces déclarations reflètent l’approche pragmatique qui caractérise François : ni attachement obstiné au pouvoir, ni renoncement prématuré, mais évaluation constante de sa capacité à servir l’Église efficacement.
Les papabili : qui pourrait succéder à François ?
Si la santé du pape venait à se dégrader au point de nécessiter une succession, plusieurs cardinaux sont régulièrement cités comme « papabili » (candidats potentiels) par les observateurs du Vatican.
Parmi les noms les plus fréquemment mentionnés figurent :
- Le cardinal Luis Antonio Tagle, Philippin de 66 ans, actuellement préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples
- Le cardinal Matteo Zuppi, Italien de 64 ans, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne
- Le cardinal Peter Turkson, Ghanéen de 75 ans, connu pour son engagement sur les questions sociales et environnementales
- Le cardinal Jean-Claude Hollerich, Luxembourgeois de 65 ans, rapporteur général du Synode sur la synodalité
Cependant, comme le rappelle l’adage romain : « Qui entre pape au conclave en sort cardinal. » L’histoire récente a montré que les pronostics étaient souvent démentis, comme l’a illustré l’élection surprise du cardinal Bergoglio en 2013, alors qu’il n’était pas considéré comme un favori.
« Le prochain conclave, quand il aura lieu, sera particulièrement imprévisible », estime Rafael Domingo, consultant en affaires vaticanes. « François a nommé la grande majorité des cardinaux électeurs actuels, mais cela ne garantit pas qu’ils choisiront quelqu’un dans son exacte lignée théologique. »
La dimension spirituelle d’un corps souffrant : ce que nous enseigne la fragilité papale
Au-delà du culte de la performance
Dans un monde obsédé par la jeunesse, la performance et l’apparence physique, le spectacle d’un chef religieux octogénaire assumant ses limitations physiques porte un message contre-culturel puissant.
« Le pape François nous rappelle que la valeur d’une personne ne réside pas dans sa capacité à être physiquement performante », souligne le père Thomas Rosica, commentateur des affaires vaticanes. « Dans une société qui marginalise souvent les personnes âgées ou handicapées, voir le leader de l’une des plus grandes institutions mondiales continuer sa mission malgré ses limitations physiques est profondément significatif. »
Cette vision s’inscrit dans la continuité du message que François a porté depuis le début de son pontificat : une Église qui valorise les périphéries, qui va à la rencontre des exclus, et qui reconnaît la dignité intrinsèque de chaque personne indépendamment de sa condition sociale, physique ou économique.
La transparence comme nouvelle norme
Un autre aspect remarquable de la gestion de la santé du pape François réside dans la relative transparence avec laquelle le Vatican communique désormais sur ce sujet. Cette approche marque une évolution significative par rapport aux pratiques antérieures.
Pendant des lustres, quand un pape tombait malade, c’était le black-out total. Bouche cousue, rideau tiré. Tout pour maintenir cette image du chef inébranlable. Souvenez-vous de Jean-Paul II et de ses tremblements. Tout le monde voyait bien qu’il avait Parkinson, mais jamais le Vatican ne l’a admis de son vivant. C’était le secret de Polichinelle le mieux gardé de Rome.
Avec François, les bulletins médicaux sont plus réguliers et détaillés, même si certains aspects restent naturellement confidentiels. Cette évolution reflète une Église qui tente de s’adapter aux exigences de transparence de la société contemporaine, tout en préservant la dignité de son chef spirituel.
Les aspects historiques inattendus : de la paternité à la succession papale
Ces papes qui ont eu des enfants
L’histoire de la papauté recèle des épisodes surprenants pour le grand public, notamment concernant les papes qui ont eu des enfants avant – ou même pendant – leur pontificat. Ces réalités historiques, bien documentées mais peu connues du grand public, éclairent d’un jour particulier l’évolution de l’institution papale à travers les siècles.
Alexandre VI (Rodrigo Borgia), qui a régné de 1492 à 1503, est peut-être le plus célèbre pour sa descendance. Père de plusieurs enfants, dont les célèbres Lucrèce et César Borgia, il n’a jamais caché sa paternité, allant jusqu’à promouvoir activement ses enfants à des positions d’influence.

D’autres pontifes, comme Paul III (Alessandro Farnese, 1534-1549), ont également eu des descendants avant d’accéder au trône de Saint Pierre. Ces réalités historiques nous rappellent que la pratique du célibat ecclésiastique et les exigences morales associées à la fonction papale ont considérablement évolué au fil des siècles.
« L’histoire de la papauté est beaucoup plus complexe et nuancée que les représentations idéalisées qu’on en fait souvent », observe le professeur Emilio Ventura, historien spécialiste de la Renaissance italienne. « Ces épisodes nous rappellent que l’Église est une institution humaine qui a connu des périodes de grandes réformes morales alternant avec des moments plus troubles. »
La succession papale : un processus en évolution
Le système de succession papale lui-même a considérablement évolué au cours des siècles. Si aujourd’hui le pape est élu par les cardinaux réunis en conclave, ce n’a pas toujours été le cas.
Durant les premiers siècles de l’Église, le choix de l’évêque de Rome (qui n’était pas encore universellement reconnu comme chef suprême) relevait souvent du clergé et des fidèles de la ville. Plus tard, l’influence des empereurs et des familles nobles italiennes a parfois été déterminante dans la sélection des papes.
Ce n’est qu’au XIIe siècle que le collège des cardinaux a obtenu le monopole de l’élection papale, avec le troisième concile du Latran (1179). Depuis lors, le système a été régulièrement affiné pour limiter les influences extérieures et garantir l’indépendance du processus électoral.
« L’évolution du système électoral papal témoigne d’une constante recherche d’équilibre entre tradition et adaptation aux réalités contemporaines », analyse le cardinal Walter Kasper, théologien respecté. « Cette capacité d’évolution dans la continuité est l’une des forces de l’institution papale. »
FAQ : Les questions essentielles sur la santé du pape François
Quel est exactement l’état de santé actuel du pape François ?
Le pape François est actuellement hospitalisé pour une double pneumonie depuis le 14 février 2025. Son état est stabilisé mais nécessite une surveillance médicale constante compte tenu de son âge avancé (87 ans) et de ses antécédents pulmonaires. Les médecins se montrent prudemment optimistes quant à son rétablissement, mais prévoient une convalescence prolongée.
Quels sont les principaux problèmes de santé dont souffre le pape François ?
Le pape François souffre de plusieurs affections chroniques :
- Une gonalgie sévère (inflammation du genou droit) limitant considérablement sa mobilité
- Des séquelles de l’ablation partielle d’un poumon dans sa jeunesse
- Des complications intestinales suite à l’opération du côlon de 2021
- Une sciatique chronique douloureuse
- Des épisodes respiratoires récurrents, dont la récente double pneumonie
Le pape François touche-t-il un salaire ?
Non, le pape François ne perçoit aucun salaire formel. En tant que souverain du Vatican et chef de l’Église catholique, tous ses besoins (logement, nourriture, soins médicaux, déplacements) sont directement pris en charge par l’institution. Cette absence de rémunération s’inscrit dans la tradition du vœu de pauvreté des religieux.
Pourquoi le pape François utilise-t-il un fauteuil roulant ?
Le pape François utilise un fauteuil roulant en raison d’une inflammation persistante du ligament du genou droit qui provoque des douleurs intenses et limite sa capacité à marcher. Il a refusé de se soumettre à une intervention chirurgicale, préférant des traitements moins invasifs comme la physiothérapie, malgré les recommandations de ses médecins.
Qui remplace le pape François pendant sa maladie ?
Il n’existe pas de « vice-pape » officiel pour remplacer le souverain pontife pendant sa maladie. La gouvernance vaticane s’organise autour de plusieurs figures clés :
- Le Secrétaire d’État (cardinal Pietro Parolin) supervise les affaires courantes
- Les préfets des dicastères poursuivent leur travail administratif
- Des cardinaux désignés peuvent présider certaines cérémonies Cependant, toutes les décisions majeures restent la prérogative exclusive du pape, même pendant sa convalescence.
Qui pourrait succéder au pape François ?
Si une succession devait avoir lieu, plusieurs cardinaux sont considérés comme « papabili » (candidats potentiels) :
- Le cardinal Luis Antonio Tagle (Philippines)
- Le cardinal Matteo Zuppi (Italie)
- Le cardinal Peter Turkson (Ghana)
- Le cardinal Jean-Claude Hollerich (Luxembourg) Cependant, l’histoire montre que les concaves sont souvent imprévisibles et peuvent aboutir à des choix surprenants, comme ce fut le cas avec l’élection de François lui-même en 2013.
Conclusion : La santé du pape François, miroir de notre propre fragilité
Finalement, la santé du pape François nous met le nez dans une réalité qu’on préfère souvent ignorer : même les plus puissants finissent par avoir un corps qui lâche. Pas de passe-droit, pas d’exemption divine, même pour le boss du catholicisme. Mais vous savez quoi? C’est pas forcément déprimant comme constat.
Dans un monde obsédé par la performance, la jeunesse éternelle et la maîtrise totale, l’image de ce pape argentin de 87 ans qui continue sa mission malgré ses limitations physiques constitue un puissant contre-témoignage. Elle nous invite à reconsidérer notre rapport au corps, à l’âge et à la vulnérabilité.
« L’Église que je veux est une Église qui n’a pas peur de montrer ses fragilités », déclarait François en 2019. Cette phrase prend aujourd’hui une résonance particulière. Le pape ne se contente pas de prêcher cette vision ; il l’incarne jusque dans sa chair souffrante.
Alors que l’hospitalisation du pape en ce début d’année 2025 suscite interrogations et inquiétudes, peut-être devrions-nous y voir une invitation à méditer sur notre propre condition humaine. Car au fond, n’est-ce pas dans la reconnaissance lucide de nos limites que commence la véritable sagesse ?
Et vous, que vous inspire cette fragilité assumée du chef de l’Église catholique ? Est-elle signe de faiblesse ou paradoxalement, témoignage d’une force intérieure qui transcende les apparences ?